La Moldavie vers des élections cruciales
Le 22 septembre, la Présidente de Moldavie Maia Sandu s'est adressée à ses concitoyens dans un discours martial, en dénonçant les risques d'ingérence russe dans la campagne des législatives du 28 septembre comme un risque existentiel.
"La souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale de notre pays est en grave et immédiat danger". Et de dénoncer les "centaines de millions" dépensés par la Russie pour acheter "des centaines de milliers d'électeurs". "La Russie n'agit pas seule. Elle a de nombreux complices, des traîtres à leur patrie. Ils la vendront pour en tirer profit comme ils l'ont fait par le passé (…) Ces hommes n'ont pas de pays, ils ne croient ni en la Russie ni en l'Europe, ils ne croient qu'en l’argent." Les mots sont forts et le discours a été remarqué, d'autant plus qu'il marque une implication inédite de la Présidente dans l'élection législative dans le cadre d'une République parlementaire. Est-ce justifié?
Pour en parler, je m'entretiens avec FLORENT PARMENTIER, secrétaire général du CEVIPOF, auteur de "La Moldavie à la croisée des mondes" avec Josette Durieux.