La Croix: après plus de trois ans de guerre, le train en souffrance

Article publié dans La Croix, le 16 septembre 2025

Depuis 2022, le rail remplit un rôle essentiel au bon fonctionnement de l’économie ukrainienne et à la mobilité de millions d’Ukrainiens. Mais sous les coups de boutoir de l’armée russe, les signes de faiblesse se multiplient.

« Je suis né. J’ai tenté d’acheter un billet de train. Je suis mort. » Ce commentaire acerbe sur un réseau social ukrainien résume à lui seul l’été cauchemardesque des usagers d’Ukrzaliznytsia, la compagnie ferroviaire publique. Bien qu’aucun train n’accepte les passagers sans réservation, « beaucoup de gens se présentent sans billet avant le départ en espérant en acheter un à la sauvette. Mais je ne peux pas les aider ! », confirme Lyoudmila Petrivna. Assistante de bord sur un train de nuit entre Kiev et Lviv, elle n’a plus de couchettes à monnayer à la dernière minute, une pratique traditionnellement effectuée sous le manteau. « En fin de semaine, il y a 38 trajets sur cette ligne, et souvent aucune place disponible ! », démontre-t-elle en pianotant sur son téléphone. Un paradoxe illustré par cet autre commentaire lu sur un réseau social : « En Ukraine, il est plus facile d’acheter de la cocaïne qu’un billet de train ! »

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